Numéro 642

15 03 2020

Si les grands objectifs de la transition énergétique sont fixés au niveau national, c’est bien à l’échelon local que se joue l’essentiel de ces problématiques. Ce message a été en grande partie compris par les candidats aux élections municipales, qui ont placé l’environnement au cœur des thèmes de leurs campagnes. Énergie Plus est allé recueillir le point de vue des acteurs associatifs sur cette nouvelle dynamique. Il est en effet indispensable de séparer les mesures structurantes de celles qui sont symboliques, et de se poser la question des moyens qui accompagneront les ambitions des collectivités.

Températures : 2019 monte sur le podium

Selon l’analyse des derniers jeux de données internationaux effectuée par l’Organisation météorologique mondiale, l’année 2019 a été la deuxième année la plus chaude jamais recensée, après 2016. Elle a terminé avec une température moyenne supérieure à 1,1°C par rapport à l’époque pré-industrielle. « Depuis les années 1980, chaque décennie successive a été plus chaude que toute décennie précédente depuis 1850 », a en outre précisé l’OMM dans son rapport. Les objectifs de 1,5°C ou 2°C de l’accord de Paris semblent de plus en plus inatteignables… Et les conséquences se révèlent de plus en plus dramatiques, avec un réchauffement et une acidification des océans qui ne cessent de s’accélérer. Le “contenu thermique des océans” a atteint de nouveaux pics en 2019 jusqu’à 2 000 mètres de profondeur, effaçant des tablettes le record de 2018. L’année passée, l’océan a en outre connu en moyenne près de deux mois de températures inhabituellement chaudes. Cette hausse des températures marines conjuguée à l’acidification et à la désoxygénation des océans risquent ainsi de provoquer un déclin de 10 à 30 % des récifs coralliens. Ces derniers ont pourtant un rôle crucial de protection et de nourriture pour les écosystèmes marins.

Premier responsable de cette situation, les hommes sont également impactés par ce réchauffement qui engendre des crises alimentaires et aggrave le problème des réfugiés climatiques, notamment dans les pays de l’hémisphère sud. Leur nombre pourrait ainsi atteindre les 22 millions en 2019, contre 17,2 millions en 2018. « De tous les risques naturels, les inondations et les tempêtes ont contribué le plus aux déplacements », indique l’OMM.

Malheureusement, 2020 devrait poursuivre dans la même trajectoire, avec déjà des températures record pour un mois de janvier… Sous l’influence de taux toujours plus élevés de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, cette année devrait connaître une nouvelle fois son lot de phénomènes météorologiques extrêmes !