Le port de Bordeaux mise sur l'hydrogène
La direction du port de Bordeaux fait de l’hydrogène le coeur de sa stratégie. Elle structure un écosystème foncier, énergétique et économique favorable à l’implantation d’électrolyseurs de grande capacité. Le but : installer 1 GW de capacité pour une transition bas carbone de la zone industrialo-portuaire.
Le Grand port maritime de Bordeaux (GPMB), qui est opéré par l’État, a connu en 2018 une double crise, à la fois économique et de gouvernance. Il subissait depuis le milieu des années 2010 une baisse de ses revenus due à la diminution du trafic d’hydrocarbures et de céréales. En outre, le dialogue avec les collectivités locales était rompu. D’où la nomination fin 2018 d’un nouveau directeur, Jean-Frédéric Laurent, qui entreprend rapidement de renouer les discussions et de redéfinir les priorités stratégiques du port.
Une stratégie qui s’articule aujourd’hui autour de l’hydrogène (H2). Avec pour ambition que soient produits sur le territoire portuaire 140 000 tonnes d’hydrogène par an à l’horizon 2030. Cela représente un septième de la consommation française actuelle de ce gaz. Pour cela, il faudrait, d’après le GPMB, installer sur le territoire portuaire une capacité d’1 GW d’électrolyse. À l’horizon 2040, l’objectif est de plus de 300 000 t d’hydrogène avec 2 GW d’électrolyse.
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