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Ce numéro d’Énergie Plus consacre son dossier spécial aux technologies de gazéification hydrothermale. Un sujet qui touche à trois domaines clés de la transition écologique : le traitement des eaux, la production d’énergie verte et l’élimination des polluants.
Pour assurer sa sécurité hydrique, fragilisée par le changement climatique, l’Europe doit moderniser ses réseaux de traitement des eaux. Mais le continent fait aussi face à un enjeu majeur : éliminer des substances de plus en plus complexes et de plus en plus présentes dans les déchets humides comme les résidus industriels, les hormones, les médicaments, les cosmétiques…
Les techniques utilisées actuellement pour les éliminer atteignent leurs limites. Il est nécessaire d’explorer sans retard de nouvelles
voies technologiques de traitement des déchets humides.
Les technologies de gazéification hydrothermale traitent les déchets humides à haute température et à haute pression. Elles produisent de l’énergie sous forme de gaz et de chaleur. L’efficacité thermique des procédés peut dépasser les 75 %. Ces technologies sont capables de briser des molécules complexes et persistantes, peut-être même les PFAS.

Une première installation industrielle a vu le jour, aux Pays-Bas, ainsi que des démonstrateurs en Suisse et en Espagne. L’expertise française en matière de traitement des déchets humides est reconnue mondialement. Les acteurs français se mobilisent à leur tour pour créer également
dans notre pays une filière d’avenir compétitive. Les promesses de ces technologies demandent à être confirmées et leur coût maîtrisé. La course ne fait que commencer. Les besoins sont mondiaux. Face au défi que pose l’atteinte de son sixième objectif de développement durable – l’accès
pour tous à des services d’alimentation en eau gérés de façon durable – l’ONU appelle « à promouvoir l’innovation et les actions fondées sur des données probantes, à renforcer la coordination et la coopération intersectorielles entre toutes les parties prenantes ».