Pas de transition énergétique sans maîtrise des métaux critiques

26 05 2023
Philippe Bohlinger
Allen/Adobe Stock
La mine de cuivre à ciel ouvert de Bingham Canyon est située dans l’Utah aux États-Unis. Avec sa largeur de 4 km et sa profondeur de plus de 1 200 m, elle est visible à l’oeil nu depuis la Station spatiale internationale.

L’Union européenne entend réduire sa dépendance aux importations de métaux critiques et de terres rares, des matières premières indispensables à la transition énergétique. L’enjeu réside davantage dans la sécurisation des approvisionnements et dans la relocalisation des chaînes de valeur, plutôt que dans l’ouverture de nouvelles mines sur le Vieux Continent.

Les métaux dits « critiques » sont partout, dans les puces électroniques, les munitions ou encore les lasers, mais surtout dans les technologies de la transition écologique. Parmi ces matériaux, le cobalt, le lithium et le nickel demeurent essentiels à la fabrication des batteries électriques. Or l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que la demande mondiale pour ces métaux pourrait être multipliée respectivement par 21, 42 et 19 à l’horizon 2040 dans un scénario climatique « contraint ». En raison de leurs propriétés physico-chimiques, les terres rares (néodyme, praséodyme, dysprosium, etc.) apparaissent quant à elles incontournables pour la fabrication d’aimants permanents, des composants utilisés dans les motorisations de certains véhicules électriques, mais aussi dans les génératrices des puissantes éoliennes. Pourtant, une majeure partie des ressources en terres rares, des technologies de raffi nage, mais aussi capacités de production en aimants permanents est concentrée entre les mains de la Chine. Depuis 2020, les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement mondiales suscitées par la pandémie de Covid-19 ou encore la crise énergétique induite par la guerre en Ukraine, ont incité les économies européennes à chercher à sécuriser l’accès à ces minéraux.

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